A force de regarder chaque recoin de la vallée, on découvre des petits détails qui interrogent. Tel est le cas de cette cuvette qu’on aperçoit dans le champs en pente, au nord la Grenière, quand on circule sur le coteau rive droite de la Riolle.
Cette cuvette s’observe quel que soit le moment des cultures: terre fraichement labourée, semis, céréales en vert ou à maturité; et même quand les rouleaux de paille sont disséminés sur les chaumes. (Fig. 1 à 9)
Fig 1: En lumière rasante, le soir, la cuvette est bien visible dans le champs qui est en contrebas du chemin qui va à la Grenière
Fig 2: Au printemps, la cuvette reste bien visible dans les céréales qui grandissent. On distingue clairement une trace de ruissellement qui vient du haut du coteau et arrive à la cuvette. A moins qu’il ne s’agisse du passage d’animaux se rendant dans la cuvette. Pour boire?
Fig 3: Avec les pluies du printemps qui peut coucher les moissons, on distingue encore très bien la cuvette et le tracé d’écoulement qui y arrive. Mais on distingue aussi à droite et à gauche de la cuvette, des zones dans lesquelles les céréales sont affectées par l’humidité. Résultat de pluies ou de la nature des sols à ces endroits?
Fig 4: Début juillet la cuvette, la trace d’écoulement (ou de circulation d’animaux), et les plages de récolte endommagées sont bien visibles. Le problème d’humidité qui est en relation avec ces traces vient-il des pluies ou de la nature des sols?
Fig 5: La moisson a été faite. les rouleaux de paille sont encore en place. L’été est au plus chaud, et pourtant la cuvette et les traces d’humidité sont toujours bien visibles.
Fig 6: Sous un autre angle on croit distinguer une seconde trace d’écoulement aboutissant à la cuvette. Ou trace de circulation d’animaux?
Fig 7: Plus tard à la fin de l’été, les rouleaux de paille ramassés, la cuvette et les traces sont toujours là.
Fig 8: La cuvette au plus près. La photo est prise vers le nord. Après le déchaumage la zone enherbée correspond au fond de la cuvette (1 mètre de profondeur?) . Il doit bien y avoir là une humidité particulière.
Fig 9: Après le déchaumage, la cuvette vue vers la Grenière. La zone enherbée marque le fond de la cuvette.
Que nous inspirent ces images?
On peut se dire qu’une météorite est tombée à cet endroit.
Mais à bien y regarder une autre hypothèse parait plus probable. Ne voit-on pas une trace qui descend du haut du champ jusqu’à la cuvette? Comme un passage d’animal, ou un écoulement d’eau. Pourquoi cette cuvette ne serait-elle pas une sorte de stagnation d’eau de pluie quand l’orage est violent? Non, à vrai dire, si cette cuvette correspondant à une collecte d’eau de ruissellement, cette eau poursuivrait son ruissellement vers la Riolle, puisque la pente y mène tout droit.
A moins que l’eau collectée dans cette cuvette ne s’infiltre au fond de cette cuvette, vers une cavité souterraine. Et dans le cadre des légendes de la vallée, pourquoi cette cavité souterraine ne serait-elle pas un boyau du souterrain de Bournan, ou mieux encore, un tronçon du fameux souterrain qui irait de Grillemont jusqu’à Bagneux?
On dit que les accès à ces souterrains auraient été comblés. Quand?
On parle d’une entrée du coté de la Lantonnière. D’une autre, du coté de la Ligoire, au sud de la route de Bournan à Civray. Pourquoi pas une autre sous la Grenière?
L’image d’entête est une vue Google maps qui montre les disparités des sols dans le champ à l’ouest de la grenière
4 réflexions sur “L’étrange cuvette sous la Grenière”
Merci de vos commentaires positifs qui me donnent envie de poursuivre l’exploration de notre Riolle, aussi bien pour ses paysages actuels que pour son histoire si riche.
réflexion pleine d’intérêt comme d’habitude !
Intéressante observation pour le moins!!
Merci de vos commentaires positifs qui me donnent envie de poursuivre l’exploration de notre Riolle, aussi bien pour ses paysages actuels que pour son histoire si riche.
Beau travail d’observation! Bravo ?